Passages
Passages
De guirlande en guirlande la ville s’éclaire
La mouette regardait la place et la pluie,
Mais s’éloigne des feuilles mortes, c’est l’hiver.
Demain, sur les routes de France, il fera nuit
Je chercherai des yeux la lune car le reste
n’a pas de sens. Pourtant les lignes parallèles
Dit-on, se rejoignent toujours à l’infini
Le jour se lèvera, je verrai sans les voir,
Les champs de noyers, je chercherai les mots.
Car on s’accroche aux mots, corps fragiles, brûlants,
Pétales volés, défis au temps, grains de sable
Façonnés par le vent, la pluie, les souvenirs,
Les désirs que l’on croyait oubliés, la veille,
Les va-et-vient légers, on se laisse porter
Vers le rivage, on avance, on prend le temps
De vérifier que l’on est toujours vivant.