Gorgée
. . . Gorgée amère de thé vert Rectangles de papier, aumônes bilingues Matins de trains de banlieue Les jeux sont faits je suis forte Mais le soir Tes bras seuls pourront retenir Les regrets qui menacent . . .
Cachée
. . . Je veux sortir Je vis cachée Le chat immobile Au milieu du jardin Ne tourne même pas la tête Quand je passe Je guette la lumière Les éclats de cris et d’ombres derrière le portail Les trois bus de huit heures dix . . .
cet instant
. . cet instant où la mouette sur le pont canal est face au vide et cherche le déséquilibre . .
Moins trois
. . Moins trois je cours Vue du pont l’eau est grise Le pêcheur me crie à chacun son sport ! À chacun son port Et dans un petit trou Les canards immobiles . .
blanc et noir
. . Arbres en blanc et noir le long de la voie Sapins sur les toits, Nogent sur Vernisson, dit la voix Coups de pelle, train de poudre qui vole Écran trop clair dans l’ombre bleue Des rectangles de lumière alignés Reflets La pauvre, a-t-elle dit sur le...
Sopas de letras
. . Bateaux blancs bateaux neige Pont du port aux pierres Ronds dans l’eau du port de plaisance (pourquoi des ronds ?) Je ne distingue plus le sol du fond Sur le pont canal les canards se laissent aller les enfants sont rares et font des boules Madame...
Brume
. . . Brume à Briare Ailes qui frôlent Chiens oiseaux piétons Brefs passagers du pont Mais canal vide Canard mort, au fond Il est tombé, il a sauté ? Erreur de canal . . .
Correspondance
Poèmes, mots de passage, mots d'ancrage, d'Espagne ou de France, morceaux de cîmes ou de mer, qui filent entre les langues, d'une station à l'autre correspondance amb línia lilà
Brève
Il a tué puis s’est tué Sa femme était partie avec un autre bouliste